Retour sur la PLM650

Village départ de la PLM 650

Le weekend dernier avait lieu la 8e édition de la Plastimo Lorient Mini, aussi appelée PLM650. 70 bateaux et 140 skippers inscrits et impatients de participer à leur première course de qualification ont du prendre leur mal en patience en raison des mauvaises conditions météos rencontrées obligeant le comité de course à reporter 2 fois le départ. Une grosse dépression a en effet frappé la côte bretonne avec des rafales de vent à près de 45nds (83km/h) et une houle de 5m ! 

Préparation du bateau avant le « faux » départ de la PLM 650 vendredi soir.
Contrôle sécu avant le départ. Objectif : sortir le radeau en moins de 15 secondes !

L’organisation a finalement envoyé le départ de la course samedi matin sur un parcours raccourci de 95MN entre Lorient, Belle-ile et la pointe du Croisic. Les conditions sont idéales pour ma première course de la saison, mais surtout ma première course à bord de mon mini 727. Le départ se fait au portant et toute la flotte descend sous spi max dans 6-7 nds de vent pour rejoindre la pointe du Croisic et passer la cardinale ouest « Basse Castouillet ». 

Avec Fabien, mon équipier, nous décidons de prendre un départ en second ligne, à la bouée viseur pour un départ bâbord amure afin de longer la côte et la presqu’île de Quiberon. Une option qui paie car nous arrivons a toucher un peu plus d’air et à rejoindre les premiers de la flotte au niveau du passage de la Teignouse. Nous perdons quelques places lors de la remontée au près vers Belle-ile, mais nous compensons cette perte par un cap au nord de la flotte, qui nous rapproche de notre destination. 

À la tombée de la nuit, le vent tombe totalement et l’ensemble de la flotte est à la dérive, portée par les courants. Nous reculons de 2MN pendant la nuit. Aux alentours de 2h du matin, le vent commence à remonté et nous envoyons notre spi max discrètement à la lueur de la lune pour ne pas réveiller ni alerter nos voisins. Nous arrivons à nous dégager des bateaux alentours et le vent continu de monter. Il atteint 16nds alors que nous sommes à l’Ouest de Belle-ile. Nous décidons d’affaler le spi et d’envoyer le Code 5 pour ne pas nous faire emporter au passage de la pointe de Nord de l’ile. Le bateau va vite, il surf sur les vagues à 12-13nds et nous dépassons plusieurs bateaux. Nous continuons de surfer sur les vagues sous Code 5 jusqu’à l’ile de Groix, malheureusement le vent continue de monter et dépasse maintenant les 20nds, avec des rafales à 23-25nds. Cela devient compliqué de tenir le bateau et nous n’avons pas assez d’eau pour affaler correctement la voile d’avant. Nous devons affaler en catastrophe la voile au 100º du vent réel dans 20nds avec une houle qui se forme de plus en plus. La manoeuvre nous faire perdre beaucoup de temps, on manque de perdre la voile à l’eau, mais pire encore il est trop tard pour renvoyer le gennaker et nous nous faisons doubler par 7 ou 9 bateaux à quelques miles de l’arrivée. Nous terminons à la 39e place (sur 70) au classement général et 13e sur 17 dans la catégorie prototypes. 

Nous sommes malgré tout satisfait de notre course dans son ensemble. Notre stratégie était bonne, notre trace est belle et les performances du bateau tiennent la route face aux autres bateaux de même génération et nous finissons même à moins de 2h derrière le premier prototype, qui est une bateau de dernière génération barré par des skippers professionnels. 

Trace GPS de la course.

La course terminée il me faut maintenant réparer ce qui a été cassé, optimiser ce qui peut l’être et préparer le bateau pour la prochaine course le 30/04 au départ de Pornichet.

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